Le nom d'ortie est très impropre, et ne réveille l'idée d'aucun des caractères par lesquels l'animal est connu ; le nom de cul de cheval qu'il porte sur quelques côtes de France réveille au moins l'idée de sa figure |
BONNET
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Contempl. nat. XII, 21 |
ortie |
Il fut réveillé le lendemain par un cartel |
HAMILTON
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Gramm. 6 |
cartel |
Ô âme, réveille-toi, reviens à Dieu |
BOSSUET
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la Vallière |
réveiller |
Le réveille-matin eut la gorge coupée |
LA FONTAINE
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Fabl. V, 6 |
réveille-matin |
Pécheurs, disparaissez ; le Seigneur se réveille |
RACINE
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Athal. III, 7 |
réveiller |
Ce coeur se réveille, tout poudre qu'il est |
BOSSUET
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Reine d'Anglet. |
tout, toute |
Quel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille ! |
RACINE
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Phèd. IV, 5 |
étouffé, ée |
Il n'est rien qui si fort nous réveille l'esprit |
RÉGNIER
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Sat. X |
réveiller |
Quel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille ? |
RACINE
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Phèd. IV, 5 |
réveiller |
Je me suis réveillé plein de trouble et d'horreur |
BOILEAU
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Lutr. IV |
trouble [1] |
Quel espoir séduisant dans mon coeur se réveille ? |
VOLTAIRE
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Oedipe, I, 1 |
séduisant, ante |
J'aime à rêver, mais ne veux pas Qu'à coups d'épingle on me réveille |
DELILLE
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Convers. II |
épingle |
Jeanne, la puce à l'oreille, Bat sa chatte que réveille La tendresse des matous |
BÉRANGER
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Ivrogne. |
puce |
La description que vous me faites.... est une chose divine ; elle réveille malgré qu'on en ait |
SÉVIGNÉ
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20 juin 1672 |
réveiller |
Votre souvenir.... m'a réveillé tout l'agrément de notre ancienne amitié |
SÉVIGNÉ
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à Ménage, 23 juin 1656 |
réveiller |
On ne se soucie point des choses publiques ; on ne se réveille que pour les grands événements |
SÉVIGNÉ
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8 juill. 1671 |
réveiller |
L'amour réveille souvent dans notre âme des idées rêveuses et tristes |
STAËL
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Réfl. sur le but moral de Delphine |
rêveur, euse |
Et si je dors, je me réveille avec des sursauts qui sont pires que de ne pas dormir |
SÉVIGNÉ
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17 juin 1671 |
sursaut |
Le réveille-matin eut la gorge coupée ; Ce meurtre n'amenda nullement leur marché |
LA FONTAINE
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Fab. V, 6 |
amender |
Le bruit du cirque me vint aux oreilles, et lors il n'y a plus d'ordre de dormir : il faut que je me réveille |
MALHERBE
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ib. |
ordre |
Qui vous réveille donc avant que la lumière Ait du soleil naissant commencé la carrière ? |
ROTROU
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Vencesl. IV, 4 |
réveiller |
Rien ne réveille tant qu'une extrême joie, ou que l'attente certaine d'un grand bonheur |
MARIVAUX
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Marianne, part. 4 |
réveiller |
Je dors ici dix heures toutes les nuits, et sans que jamais aucun soin me réveille |
DESCARTES
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Lett. à Balzac, 29 mars 1631 |
soin |
Et moi sur qui la nuit verse un divin dictame,.... Quel instinct de bonheur me réveille ? ô mon âme ! Pourquoi me réjouis-tu ? |
LAMARTINE
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Harm. I, 3 |
dictame |
Son regard immortel, que rien ne peut tenir... Réveille le passé, plonge dans l'avenir |
LAMARTINE
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Médit. I, 30 |
plonger |
Lorsque, par grand hasard, quelquefois je sommeille, Un bruit affreux de clefs en sursaut me réveille |
REGNARD
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Fol. amour. I, 2 |
sursaut |
Ces airs proscrits [les chants révolutionnaires] qui, les frappant de crainte, Ont en sursaut réveillé tous les rois |
BÉRANGER
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V, sergent |
sursaut |
Ce n'est pas là ce que l'apôtre appelle la douceur du zèle et de la charité : c'est plutôt une bassesse de courage que rien ne réveille et n'élève |
MASSILLON
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Conférences, Vices. |
bassesse |
Alors, m'étant réveillé, je me levai frais et gaillard, et m'habillai à la hâte pour rejoindre ma soeur |
LESAGE
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Estev. Gonzal. ch. 54 |
gaillard, arde [1] |
Si une impulsion intestine réveille alors quelques idées étrangères, l'âme ne se livre point à cette idée |
BONNET
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Ess. analyt. âme, ch. 23 |
intestin, ine [1] |
Vous êtes bien mon Prométhée ; votre feu réveille les étincelles d'une âme affaiblie par tant de langueurs et de maux |
VOLTAIRE
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Lett. Pr. roy. de Prusse, 1739 |
langueur |
Aux pages l'on réveille une adresse guerrière.... afin qu'en passe-temps Un labeur vertueux anime leur printemps |
RÉGNIER
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Sat. I |
printemps |
Vous êtes bien mon Prométhée ; votre feu réveille les étincelles d'une âme affaiblie par tant de langueurs et de maux |
VOLTAIRE
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Lett. au pr. roy. de Pr. Bruxelles, 1739 |
prométhée |
J'ai crié, mais en vain, et, fuyant sa fureur [d'un dragon en un rêve], Je me suis réveillé plein de trouble et d'horreur |
BOILEAU
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Lutr. IV |
réveiller |
Il est, parbleu ! grand jour ; déjà de leur ramage Les coqs ont réveillé tout notre voisinage |
REGNARD
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le Joueur, I, 1 |
voisinage |
Celui [l'état] où vous me représentez Mlle d'Alerac est trop charmant ; c'est une petite pointe de vin qui réveille et réjouit toute une âme |
SÉVIGNÉ
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5 nov. 1684 |
pointe |
Qu'il [le poëte dramatique] soit aisé, solide, agréable, profond ; Que de traits surprenants sans cesse il nous réveille |
BOILEAU
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Art p. III |
réveiller |
Je ne réveille point les bruits sur Mme de Soubise [qu'elle était la maîtresse de Louis XIV], qui fortifia souvent les soupçons par son affectation à les écouter |
DUCLOS
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Oeuv. t. V, p. 181 |
réveiller |
Saint Augustin se comparait à un homme endormi qui se réveille, et qui voudrait se lever, mais que l'appesantissement où il est replonge aussitôt dans son premier sommeil |
BOURDALOUE
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Pensées, t. II, p. 454 |
appesantissement |
Votre lettre m'a fait plaisir, parce qu'elle m'a réveillé d'un endormissement où j'étais, et m'a donné sujet de faire travailler ma mémoire |
MALHERBE
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Lexique, éd. L. Lalanne. |
endormissement |